L'éveil à l'amour

Comment rendre ce trouble qui s'empare de "Marguerite au rouet", ce désir de se donner au jeune Faust alors qu'elle sent confusément qu'elle va à sa perte ? "La Jeune Nonne" préférera le couvent, à moins que les notes du piano n'ajoutent quelques bémols aux grandes assertions de la jeune fille... Il n'est pas dit que la voix et le piano nous racontent tout à fait la même histoire !

 

Errances du voyageur

Partir, toujours plus loin, vers des contrées lointaines, ne va pas sans une certaine nostalgie de ce que l'on laisse derrière soi : c'est cet entre-deux qui fait le bonheur du "Wanderer". Mais le voyageur peut être rattrapé par les plus grandes peurs. Au plus profond de la forêt, la voix du " Roi des aulnes" séduit, détourne, conduit le jeune garçon... à sa perte. A moins que la mort ne se montre familière, comme dans "La Jeune fille et la Mort". Inquiétante étrangeté du voyage !

 

Clartés du ciel

Mais que dit cette renaissance du printemps, qui succède à l'hiver, de saison en saison ? Ce "Printemps" précisément qui, avec sa générosité féconde, offre à l'âme blessée un cadre bienveillant pour se poser, se ressourcer, se retrouver. "Au soleil couchant" la lumière baisse, les formes s'estompent, le silence s'installe... La présence mystérieuse du grand tout peut alors se révéler, à qui sait l'entendre. Clartés du ciel.